Laissez-moi apprendre
Dans notre vision comme dans nos missions, nous faisons référence à l’ouverture d’esprit, et ce à deux reprises. Je pense que la plupart des écoles internationales en font autant. Ce concept peut se traduire de différentes manières comme à travers les programmes scolaires, le type de services offerts, la célébration de différentes cultures à des moments spécifiques, pour ne citer que quelques exemples. Mais est-ce que nous n’oublions pas tous parfois quelles sont les conditions d’accès à l’éducation pour des millions d’enfants partout dans le monde ?
Au moment où vous lisez cet article, 260 millions d’enfants ne sont pas scolarisés et 800 millions d’autres quitteront l’école sans avoir validé le minimum des acquis. Avant Covid, on estimait que la moitié des enfants âgés entre 10 et 11 ans dans le monde n’avaient pas acquis les bases des mathématiques et des langues. Aujourd’hui, après Covid, ce chiffre est estimé à 70%. Le Sommet des Nations Unies sur la transformation de l’éducation a lancé un appel en début de semaine en faveur d’une nouvelle donne pour l’éducation dans le monde. Les avantages sont clairs pour tout le monde. Plus il y a d’enfants éduqués dans le monde, plus il est facile de sortir de la pauvreté. L’éducation a des effets particulièrement positifs sur les petites filles. Plus elles sont instruites et moins elles sont susceptibles de devenir mères de familles nombreuses, ce qui permet de limiter le cercle vicieux de la pauvreté. Le monde traverse actuellement une pénurie de main d’oeuvre qualifiée, et il est donc urgent de permettre aux enfants d’accéder à l’éducation pour leur offrir une vie meilleure.
Nous pouvons tous nous rallier autour du slogan clamé par les courageuses petites Afghanes : « Laissez-moi apprendre ». Il est de notre devoir de soutenir et promouvoir ce puissant message pour le bien du monde entier.
