Le bien-être des élèves

Numéro 3 : 30/9/2022

Je pense que la fermeture des aires de jeux pour enfants à Hong Kong est l’une des scènes les plus tristes à laquelle nous avons assisté pendant la pandémie. Elles étaient entourées de ruban adhésif comme sur les scènes de crime pour que plus personne ne puisse utiliser les balançoires, les toboggans et les machines de sport affectant ainsi le bien-être émotionnel et physique de nos élèves, comme nous le redoutions.

Une étude parue à Hong Kong cette semaine a démontré que le temps passé par les élèves de primaire devant les écrans avait triplé pendant la pandémie, passant de 2 heures à 7 heures par jour. Pour les élèves du secondaire, les chiffres sont eux passés de 8 heures à 9 heures. Ce temps passé devant les écrans entraine des répercussions néfastes sur la qualité du sommeil et la pratique d’une activité physique.

Le sommeil des enfants est affecté par le temps passé devant les écrans, non seulement à l’école, mais aussi à la maison à regarder Netflix et YouTube. Leurs habitudes ont été tellement perturbées qu’ils en ont perdu la notion de jour et de nuit. Cette absence de sommeil et ce recul de l’heure du coucher ont eu un impact négatif sur leur apprentissage, générant des troubles de l’attention et de l’hyperactivité. S’ils n’ont pas à se lever le matin, les enfants vont se coucher beaucoup plus tard. Des études ont révélé que ce rythme affectait la qualité de leur sommeil, qui à son tour affecte la capacité à apprendre, à diminuer le stress et les émotions négatives.

Dans la mesure où ils avaient moins d’occasions de sortir de chez eux et où les espaces publics pour faire de l’exercice étaient fermés, l’étude a aussi révélé que seulement 5% des élèves ont respecté les 60 minutes d’exercice quotidien recommandées par l’OMS. Avant la pandémie, les enfants à Hong Kong obtenaient les résultats parmi les plus bas du monde en matière de souplesse, de force de préhension et de capacités cardio-vasculaires et la pandémie a considérablement aggravé cette situation. Alors, que peut-on faire ?

Ian Clayton
Adjoint au Chef d'établissement - Directeur de la filière internationale

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