Deuxième séance du Club de lecture

Numéro 6 : 21/10/2022 Blue Pool Road Actualités 1ère

Deuxième séance du Club de lecture à BPR – mercredi 19 octobre – 08h30 – au CDI

Aliénor débute la séance en présentant deux ouvrages, Le Pays des autres, de Leïla Slimani, et Le Mur, de Jean-Paul Sartre.

Dans Le Pays des autres, l’auteur nous raconte l’histoire d’une française et de son mari marocain qui, dans les années 40, décident de s’installer au Maroc. Le choc des cultures joue à plein et permet d’interroger la place de la femme dans les cultures française et marocaine. Il permet aussi de mettre en perspective les rapports entre Colonisés et Colonisateurs, loin des clichés de l’exotisme.

Dans la nouvelle Le Mur, Sartre nous interpelle sur le sens de l’existence, sur l’absurdité qui semble caractériser la condition humaine, dans un style qui peut sembler parfois un peu froid et empreint de didactisme. Les personnages sont des prisonniers pendant la guerre civile espagnole et ils attendent leur exécution. Ils voient donc le mur comme la matérialisation concrète de leur condition.

Elise présente ensuite Russie : le retour de la puissance, de David Teurtrie. En abordant l’histoire de la Russie depuis le Moyen-Age, l’auteur nous aide à comprendre les ressorts de la volonté de puissance russe, et de son président actuel, en particulier. Dans un style accessible, et en suivant un raisonnement bien structuré, il nous permet de mieux percevoir la façon dont la Russie entend peser sur les relations internationales.

M. Loggia a choisi d’évoquer Les Chats éraflés, de Camille Goudeau, et Croire aux fauves, de Nastassja Martin.

Dans Les Chats éraflés, Camille Goudeau raconte l’itinéraire de Soizic, jeune femme abandonnée par sa mère dans l’enfance et qui vit chez ses grands-parents alcooliques. Soizic décide un jour de partir en quête d’elle-même, et donc de quitter ses grands-parents pour s’installer à Paris, où elle sait qu’elle finira bien par retrouver sa mère. Elle devient par hasard « ouvre-boîte », c’est-à-dire une employée chargée d’ouvrir les boîtes d’un bouquiniste sur les quais de la Seine et de réaliser les ventes de la journée en son absence. Par nécessité et bientôt par passion, elle connaîtra les bonheurs et les vicissitudes de ce mode de vie.

Dans Croire aux fauves de Nastassja Martin, ouvrage de la sélection du Prix Segalen, l’auteur, ethnologue de formation, nous entraîne dans son observation participante des peuples du Kamtchatka, en Russie. Elle raconte aussi comment sa rencontre avec un ours, qui l’a attaquée violemment, a achevé de faire d’elle une « miedka », être privilégié et redouté, à la lisière entre l’humanité et l’animalité.

Mme Guidevay a présenté quant à elle les trois derniers ouvrages de la sélection du Prix Segalen. Ce prix a été fondé dans l’établissement il y a une quinzaine d’années, et il a longtemps mobilisé les lycées français de la zone Asie-Pacifique. Pour les élèves de seconde, il s’agit de voter pour l’ouvrage qu’ils préfèrent parmi une sélection de quatre livres. Cette année, en plus de Croire aux fauves, il s’agit de En attendant Bojangles, d’Olivier Bourdeaut, de Petit pays, de Gaël Faye, et de la bande dessinée consacrée par Frédéric Campoy et Mathieu Blanchot à Alexandra David-Neel.

Rendez-vous le mercredi 9 novembre pour la prochaine séance !

Yanis Loggia
Professeur de Lettres à BPR

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