Jeu de mots, un atelier d’écriture en 6ème

Qui échangent leurs idées, partagent leurs émotions à propos des textes lus aux pairs.

Une seule phrase suffit à leur imagination…

Lorsque lui arriva cette histoire de pigeon qui, du jour au lendemain, bouleversa son existence, Jonathan Noël avait déjà dépassé la cinquantaine. Patrick Süskind, Le Pigeon

Lorsque lui arriva cette histoire de pigeon qui, du jour au lendemain, bouleversa son existence, Charles Picot avait déjà dépassé la cinquantaine.

Ce jour-là, il s’en souviendrait toute sa vie… C’était un mardi comme les autres : petit déjeuner, réunion, coups de fil… Mademoiselle Blueberry, sa secrétaire, l’informa qu’à midi trente, il aurait rendez-vous avec Sa Majesté Élizabeth II. Monsieur Picot ne fut pas surpris car, étant le directeur d’une chaîne d’usines de sauce tomate de luxe, il rencontrait beaucoup de personnes célèbres.

À onze heures, dans sa Rolls Royce rouge tomate, il était en route pour Buckingham. A midi trente pile, il se trouvait devant la grille du palais. La reine l’attendait dans le jardin.

Il s’avança, fit une ridicule révérence et se releva, quand soudain… PAF ! Un pigeon venait de faire ses besoins sur son crâne parfaitement lisse ! Il se mit à hurler sans se préoccuper de la reine : « Maudit piaf, fichu volatile, est-ce que je viens faire mes besoins sur votre crâne, moi ?!? » Puis, il baissa la tête vers Sa Majesté et devint blême… « Monsieur, dit la reine, vous venez d’insulter mon pigeon royal ! C’est inadmissible ! Et moi qui pensais vous nommer fournisseur de sauce tomate royale de mon pigeon ! Dorénavant, vous serez le domestique de mon royal pigeon ! »

Et voilà comment un pauvre piaf eut tant d’importance dans la vie de Monsieur Picot.

Lorsque lui arriva cette histoire de pigeon qui, du jour au lendemain, bouleversa son existence, Victoria I dépassa la cinquantaine le jour de ses vingt ans.

Que je vous explique son histoire… Victoria eut une enfance comme les autres avec sa jumelle – Victoria II – bien qu’elle eut quelques avantages grâce à la richesse de sa famille. À l’âge de seize ans, elle partit de chez elle et débuta sa vie étudiante à Oxford, dans une école pour les élèves surdouées. Elle fit des études brillantes.

Le jour de ses vingt ans, elle apporta à Victoria II un superbe gâteau et alla lui tenir compagnie. Victoria II était très pauvre car elle avait fait des études lamentables et qu’elle avait toujours été insolente avec ses parents. Elle était surtout extrêmement jalouse de sa soeur. Son seul bien était les pigeons voyageurs qui avaient appartenu à sa mère. Quand elle aperçut sa soeur dans l’allée, elle appela tous ses pigeons et leur ordonna de l’attaquer. Victoria essaya de tous les chasser, mais il en resta trente. Ce qui voulait dire pour elle trente ans de plus, en référence à l’expression « pige » pour nommer l’âge.

Victoria eut donc cinquante ans le jour de son vingtième anniversaire !

Lorsque lui arriva cette histoire de pigeon qui, du jour au lendemain, bouleversa son existence, Martine Martin allait avoir vingt ans.

Elle attendait son anniversaire avec une extrême impatience, car elle savait que ce jour-là, ses proches lui offriraient un cadeau superbe, extraordinaire, fantastique ! Mais, au contraire de ce qu’elle avait prévu, le jour de son anniversaire, ils ne lui offrirent qu’un petit, riquiqui, minuscule poulet, qu’ils voulurent absolument lui faire goûter. Malgré sa déception, Martine accepta. C’était… du pigeon ! Elle adora. Jamais, elle n’avait goûté quelque chose de si bon, délicieux, exquis ! Elle décida, le jour même, de devenir restauratrice. Elle qui ne savait que faire de sa vie, elle avait maintenant un but ! Et c’est ainsi qu’elle ouvrit un restaurant dans la banlieue de Paris.

Lorsque lui arriva cette histoire de pigeon qui, du jour au lendemain, bouleversa sa vie, Neja Rifoncé avait déjà onze ans.

Neja contemplait la figurine idiote que lui avait offerte sa cousine pour son anniversaire. Sur l’épaule du personnage se trouvait un pigeon avec des lunettes de soleil. C’était comme si sa cousine se moquait d’elle ! Pour s’amuser, elle décida d’enlever les lunettes quand, soudain, elle se retrouva en train de manger des miettes de pain qu’une vieille dame lançait au sol. Trois minutes plus tard, elle se rendit compte qu’elle était dans la peau d’un pigeon !

Cela faisait déjà un mois que Neja était devenue un pigeon, quand un chien l’attaqua. Il la blessa en la mordant. Puis il repartit. Alors, Neja se remit doucement dans son corps. Elle se retrouva dans son lit. Heureusement, elle allait bien, et elle se rendormit tout de suite.

Mais, au petit matin, elle se regarda dans le miroir de la salle de bain et se rendit compte qu’il lui restait… un bec de pigeon.

Maintenant, Neja est adulte et travaille comme clown dans un cirque. Elle fait rire les grands et les petits.

Lorsque lui arriva cette histoire de pigeon qui, du jour au lendemain, bouleversa son existence, Amanda Pigeonnier avait déjà dépassé la centaine.

Elle était journaliste. Et, même avec les dents qui lui restaient, elle parvenait à parler correctement. Elle était célèbre pour une phobie qu’elle avait : elle détestait, elle haïssait les pigeons. Ces odieuses bêtes qui font un bruit insupportable toute la journée, qui traînent dans les égouts. En plus, ils ne sont même pas beaux, disait-elle. Ah ! Elle les maudissait vraiment.

Pour la comprendre, revenons soixante-dix ans en arrière…

Par une calme après-midi d’été, Amanda lisait un magazine. Quand elle l’eut fini, elle sortit faire des courses, quand soudain, elle reçut une crotte de pigeon sur son crâne encore chevelu. Elle jura trois fois, puis rentra chez elle, dégoulinante d’excréments. Le lendemain, elle venait de faire des courses, quand un gros, un énorme pigeon s’installa dans son panier de fruits et de légumes et le dévasta. Notre journaliste entra alors dans une colère noire, jura dix fois puis rentra chez elle. Oiseau de malheur… se lamentait-elle.

Lorsque, le matin suivant, la jeune femme se réveilla, puis se leva, tout lui sembla étrangement plus petit… Je n’ai pourtant pas bu, hier soir ? s’étonnait elle…

Elle se rendit dans la salle de bain et….. AHHHHHHH !!!!!!! Horreur… elle s’était transformée en pigeon ! En un gros, en un énorme pigeon, oui, oui : il ressemblait à ceux des deux jours précédents… […]

Vous vous demandez sûrement comment Amanda réussit par la suite à retrouver son apparence humaine… Mais…

Lorsque lui arriva cette histoire de pigeon qui, du jour au lendemain, bouleversa son existence, Eloi Defloni, mon frère, n’avait pas encore vingt ans.

Eloi était un homme comme les autres, jusqu’au jour où il fit un rêve. Ce rêve était particulier : il n’était plus comme les autres, et on avait l’impression que c’était vrai…

Eloi se promenait à l’Ile-aux-Moines, sous le figuier de ses grands- parents. Il allait ramasser des figues pour les manger mais auparavant, il lui fallait réussir trois épreuves : celle des abeilles, celle des figues pourries qui tombent et la plus difficile : celle du PIGEON. Le pigeon était dur à battre, Eloi le savait, mais il avait une idée…

Pour la première épreuve, les abeilles, Eloi avait prévu le coup : une tapette à abeilles. Pour la seconde épreuve, les figues pourries qui tombent, Eloi utilisa un parapluie tout simplement. Vint enfin la troisième et dernière épreuve : LE PIGEON. Eloi appliqua son idée… Mais elle ne fonctionna pas… Et le pigeon, fou de rage, le tua.

Eloi se réveilla puis réveilla toute la maison : ce fut l’horreur ! La plus grande crainte de ma mère était qu’Eloi ne pourrait plus faire de voile (car en voile on voit beaucoup de pigeons) après ce rêve. Car il aurait toujours peur des… PIGEONS…

Marine, Anastasia, Pauline, Noémie, Anna, Charlotte, Maxime, Damien, Clémence, Margot, Jeanne, Deyan, et Clémentine 

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